De l'amiante dans le tunnel du Mont-Blanc - 28/12/2022
Construit en 1960, le tunnel du Mont-Blanc va être contraint de fermer son accès pendant dix-huit ans, à raison de trois mois par an. Cette nouvelle est un coup dur pour ses gestionnaires français et italiens, l'ATMB et la SITMB, mais est pourtant incontournable du fait de la découverte d'amiante dans la structure de sa voûte. Bien que les quantités d'amiante découvertes ne mettent pas la santé des usagers du tunnel en danger, une mise en conformité s'avère indispensable pour répondre aux normes environnementales en vigueur. Pour rappel, la Commission européenne travaille actuellement sur un durcissement de la règlementation amiante pour que tous les travailleurs des États membres bénéficient d'une même protection en regard de ce matériau particulièrement dangereux, en imposant notamment une même valeur seuil limite d'exposition professionnelle à l'amiante.
Les travaux de réhabilitation devraient donc débuter en 2023 pour une durée de dix-huit ans pour ne pas devoir fermer l'accès plus de trois mois par an. Il faut préciser que le tunnel n'est pas utile qu'aux touristes, mais que de nombreuses marchandises sont transportées par cette structure. Le président national italien de Confindustria, Carlo Bonomi, s'avoue inquiet sur les répercussions économiques de la fermeture, notamment pour les industriels du nord-est italien. La fermeture partielle de cet axe stratégique touristique et commercial, qui est aussi un lien majeur entre les pays européens s'avère être un problème de taille pour l'Europe.