Stations de ski : la rénovation énergétique est une urgence pour la majorité du parc locatif - 11/03/2024
La loi Climat et résilience fait la chasse aux passoires thermiques : les classes énergétiques G+ sont déjà interdites à la location, et très prochainement, dès 2025, les classes G le seront à leur tour, suivies des classes F en 2028. Bien que la nouvelle révision du DPE doive favoriser les gains d’étiquettes énergétiques pour les plus petits logements, la précarité énergétique est au cœur des préoccupations dans les stations de ski, où le parc locatif cacherait jusqu’à 70 % de passoires thermiques. Datant généralement des années 70-80, ces constructions sont mal isolées : la station de Valfréjus arrive en tête avec une part de passoires thermiques affolante, de l’ordre de 70 %, suivie de Cauterets (60 %), Pra-Loup (58 %), puis La Clusaz (57 %) et Tignes (56 %). Ce classement est dû en partie aux conditions climatiques locales qui impliquent une utilisation accrue du chauffage, mais aussi à une mauvaise qualité du bâti, sachant qu’à l’époque de leur construction, aucune réglementation thermique réellement efficace n’existait. La toute première RT 1974 préconisait simplement la régulation des appareils de chauffage, et l’installation d’une couche très fine d’isolant thermique. Il a fallu attendre la RT 2000 pour que la performance globale des bâtiments soit prise en compte et que la notion d’isolation de l’enveloppe des bâtiments soit abordée.